Chevalier, Georges, Victor

Né à Sirault le 24 octobre 1909

Fils de Emile et de Marie Louise Dufour, Georges avait été déclaré à sa naissance sous le nom de Dufour.
Georges Chevalier était un brave et honnête ouvrier. Son service militaire accompli au 9ème Chasseurs à pied à Tournai, il rentra dans sa famille, puis se mit en ménage sans soupçonner les épreuves qui l’attendaient. L’année 1939 arriva. Mobilisé à Lillo près d’Anvers, Georges partit ne doutant nullement que ce séjour sous les drapeaux fut de courte durée. Jamais dans sa loyauté d’âme, il ne pouvait croire que la Belgique qui gardait jalousement sa neutralité serait attaquée par l’Allemagne. Et pourtant, c’est ce qu’arriva le 10 mai 1940. L’armée belge incapable de résister aux assauts de l’ennemi recula pied à pied, défendant âprement le sol de la patrie jusqu’au jour où acculée à la mer il fallut se rendre. Georges fut fait prisonnier à Deinze et d’étape en étape arriva en Allemagne où il fut interné au Stalag 9A.
Sa vie au camp fut très dure surtout dans les débuts. Pour Georges, il n’y eut aucun adoucissement, car il avait l’âme trop fière et trop noble pour arriver moyennant quelques bassesses à obtenir un allègement à son misérable état. Un jour, le malheureux prisonnier fut coincé entre une lourde auto allemande et une porte du camp. Sa main droite presque broyée et la poitrine défoncée, le pauvre Georges fut relevé dans un bien triste état et sa vie ne fut plus dès lors qu’un douloureux calvaire. Les autorités ennemies consentirent alors à le rapatrier. Il revint d’Allemagne en septembre 1942. Après quelques mois de séjour dans un hôpital à Paris, puis à Bruxelles, il rentra dans son foyer. En janvier 1944, il entra au Sauna de Marcinelle, puis à l’hôpital de Charleroi, c’est là qu’il mourut le 5 janvier 1945 après avoir supporté héroïquement ses longues souffrances.