Neufmaison
Situé dans la province du Hainaut arrondissement de Mons, commune de Saint-Ghislain, Neufmaison était une commune à part entière avant la fusion des communes de 1977.
Village principalement agricole : lin, céréales, élevage.
A Neufmaison passe un ruisseau la petite Hunnelle ou ruisseau de Bray qui prend sa source aux Aulnois, affluent de la Dendre.
Arrété Royal du 24 mai 1912
Ecartelé aux 1 et 4 d'azur, à un mur crénelé d'une pièce et demie d'or, maçonné de sable et surmonté d'une étoile à cinq rais d'or, aux 2 et 3 d'argent au lion de gueules.
Historique
En 2002 on a trouvé sur le site "Les Hautes Montagnes" des traces d'une construction gallo-romaine.
Neufmaison ne signifie pas "neuf maisons" mais les "neuves maisons", d'autre part, nous savons que le territoire du village gagné sur la forêt faisait anciennement partie de l'alleu de Chièvres, ainsi que Grosage. Neufmaison est certainement un nom d'origine roman qui n'apparaît qu'au début du XIIème siècle. Dagobert 1er venait très probablement chasser dans la forêt de Neufmaison. Les terres de Neufmaison ainsi que celle de Sirault furent donné à l'abbaye de Saint-Amand vers 822 par l'empereur Louis le Débonnaire (778 - 840), alors roi des Francs.
Les Oettingen (1498-1526)
Neufmaison fut acheté par Messire Philippe de Croÿ qui l'a acquis de Mesire Christophe Roggendorf, seigneur de Condé-sur-l'Escaut.
Abbés et seigneur de Chièvres rédigèrent, un traité bilatéral fixant leurs droits respectifs sur les terres et les futurs colons qui devaient les cultiver et assurant à ceux-ci des redevances.
Les bois de Neufmaison étaient traversés par deux routes d'époque romaine, l'une était diverticulum de Condé à Chièvres (aujourd'hui Stambruges), l'autre, celui de Bavay à Chièvres (route provinciale actuelle).
A l'intersection de ces deux routes se trouvait une clairière dont une partie devait devenir la place publique et dont l'autre fut affectée plus tard à la construction de l'église et de la cure.
Plus tard, il fallut tracer d'autres chemins, le long de ceux-ci s'élevèrent des habitations. Au bout de l'un d'eux, on vit se grouper une agglomération qui devint le hameau des Aulnois.
Le seigneur de l'époque fit bâtir, une cense où l'on centralisait les produits de l'exploitation. Plus tard cette cense porta le nom de "Château de la Motte".
La seigneurie de la Motte, elle fut un arrière-fief et fut tenue par les familles, Le Senne (1474), Brougnart (1537), Dutrieu (1575), Duquesnoy (jusqu'au XVIIIème).
Quant aux terres, plusieurs furent successivement aliénées à l'abbaye d'Epinlieu, à celle de Saint-Martin de Tournai.
Le gros de la seigneurie passa aux mains de la maison de Condé par l'intermédiaire de Messire d'Oetinghen qui était seigneur de Neufmaison et de Condé. Neufmaison resta la possession de cette famille jusqu'au XVIème siècle. A cette époque, le baron d'Eytzing de Schratental grand et premier maître d'hôtel du roi de Bohême, en était le titulaire. Des embarras contraignirent Messire d'Oetinghen à vendre la seigneurie à Anne de Croÿ de Renty dame de Chièvres, qui avait épousé, en premières noces, Emmanuel-Philippe de Lalaing, chevalier de la Toison d'or, mort le 27 décembre 1590, en secondes noces, Anne de Croÿ épousa Philippe Croÿ, comte de Solre, premier duc d'Aerschot et Seigneur de Chièvres.
Une partie de la seigneurie de Condé passa aux Lalaing et aux Croÿ. Le baron d'Eytzing de Schratental en était titulaire du chef de sa femme Anne, comtesse de Roggendorf, héritière de Jacqueline d'Oettingen, mais pour échapper à des embarras, il vendit en 1559 par l'entremise de son fils, sa part à la comtesse de Lalaing.
Neufmaison serait restée dans les propriétés des Croÿ-Solre jusqu'à 1795.
Journal Courrier de l'Escaut du 23 novembre 1870
Les Prussiens, en quittant Neuville et This (ils venaient de Boulzicourt, sur la ligne de Mézières à Rhetel, où ils ont un camp), ont pris la route de Clawy. Là les principales maisons ont été pillées, le village de Neufmaison a subi le même sort.
Sirault Neufmaison
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