Eglise Saint-Martin
A l'ancienne voies romaines la place de Neufmaison est mise en valeur par deux édifices l'église paroissiale Saint-Martin et le presbytère, construit en style tournaisien.
L'église paroissiale Saint-Martin de Neufmaison fut construite par les religieux de l'abbaye de Saint Amand en 1725 sur les plans de Dom Alain, architecte-moine. La cure construite en 1757.
Bâtiment de style Renaissance, en briques et pierres de taille avec un soubassement en moellons, la charpente est en chêne. Derrière le chœur, se trouve une pierre sur laquelle on lit "Loué soit le Saint Sacrement 1732". L'auvent, encore adossé au mur extérieur, abritait jadis un calvaire. On aperçoit les traces de l'emplacement d'une croix et de chaque côté, celles d'une statuette. C'est probablement la grande croix suspendue aujourd'hui dans le porche de l'église avec deux saints, Marie et Jean. Ce calvaire disparut sans doute vers 1850, quand furent édifiés les calvaires Quennesson et d'Antoing.
Lors de la démolition de l'ancien temple gothique, le constructeur réemploya les moellons pour constituer le soubassement des collatéraux. Après la fin des travaux, on encastra dans le chevet une pierre portant l'inscription : "Loué soit le Saint-Sacrement 1732".
Dimensions :
L'église mesure en longueur 30 mètres, 13 mètres de largeurs et 11 mètres en hauteurs. Le clocher s'élève à 35 mètres et on accède à la tour par un escalier pratiqué dans la muraille. Les trois cloches de 1821, 1847 et 1897 ont été enlevées par les Allemands en 1943. Le premier décembre 1968, deux nouvelles cloches ont été bénites par Monseigneur Himmer. Léon Bastien et Angèle Deligne ont présidé au baptême de la cloche Marie-Mélanie. Adrien Larbouillat et claudine Géva ont présidé au baptême de la cloche Marie-Hélène. L'église a trois travées, le vaisseau a, jusqu'au chœur, 140 mètres 10 de longueur et ce dernier mesure 9 mètres 50. La largeur du vaisseau est de 12 mètres 50. Les retables des autels sont d'ordre ionique, tandis que les colonnes qui séparent les nefs sont de style toscanes.
Monument funéraire
Dalle funéraire de Marguerite du Bois décédée en 1642.
Dalle funéraire de Philippe Duquesnoy décédé en 1723.
Militaire belge devant l'église de Neufmaison en 1938
Curé à Neufmaison:
Chapelle de Notre-Dame
- Anthoine Lorimier, curé de Neufmaison en 1575.
- Maître Jehan Deletenre curé de Neufmaison en 1590.
- Maître Daez décéda en 1671.
- Maître Pierre Galopin curé en 1675.
- Maître Gaspard Dubois, en 1681.
- Maître Christophe Leloup, en 1687.
- Maître Nicolas Dufresne était curé en 1691. Il fonda trois obits et mourut vers 1713.
Chapelle de Notre-Dame et l'église
- Jacques-Joseph Lagache, né à Brugelette, fut nommé curé de Neufmaison en 1714 et décéda dans sa paroisse, le 7 mars 1755, à l'âge de 74 ans. Il fonda un obit à Neufmaison et un autre à Ormeignies.
Eglise
- Marc-Antoine Plissart fut desservant après la mort du curé Lagache.
- N-J. Estorez fut nommé à Neufmaison en 1755 et y resta jusqu'en juin 1760.
- Sébastien-Antoine Lemye, d'Estinnes-au-Mont, successeur du précédent, devint curé de Bernissart en 1762.
- Pierre-Philippe Josse de Casteau-Thieusies, nommé curé de Neufmaison en 1762 décéda dans sa paroisse, le 7 janvier 1785. Voici l'inscription de sa pierre tombale appliquée sur le mur extérieur de l'église, à droite du porche, face à la cure :
D.O.M.
Ici repose le corps de Maître Pierre Philippe Josse natif de Casteau-lez Thieusie, le quelle ayant exercé son ministère pendant 45 ans dans plusieurs paroisses avec un zèle vraiment apostolique, et une charité exemplaire, est mort pasteur de Neufmaison le 7 janvier 1783, âgé de 86 ans et 4 mois regretté de son troupeau. Vous qui voyez cette tombe souvenez-vous de prier son âme.
- Pierre-André Desquenne, d'Haine-Saint-Pierre, mourut en 1794.
- Charles-Lamorald Gravis naquit à Croix-lez-Rouveroy, le 2 mars 1729. Ordonné prêtre en 1754, il remplit successivement les fonctions de vicaire à Anvaing et de desservant à Cuesmes. En 1777, il devint curé de Sivry et, en 1794, de Neufmaison. Vint la révolution française et l'annexion de la Belgique, la cure fut vendue et le curé chassé. Maintenu dans sa paroisse par Monseigneur Hirn, successeur, pour le diocèse de Tournai, de Monseigneur de Rohan, il y mourut le 21 décembre 1807.
- Ambroise-Joseph Overlaux, né à Lens le 2 septembre 1765, fut ordonné prêtre en 1790. Nommé en 1792, par la Faculté des Arts, à la cure de Bury, cette nomination lui fut contestée. Il fut ensuite successivement vicaire à Blaton, premier vicaire, puis desservant à Ste Elisabeth à Mons, desservant et vicaire à Lens. En 1807, il arriva à Neufmaison, mais en janvier 1814, il rentra à Lens où il mourut le 27 du même mois.
- Alexandre-Joseph Waucquez, successeur du précédent, fut transféré à Bonsecours, en 1826.
- J-B. Placide-Joseph Leclerq, né à Quiévrain le 5 octobre 1761. Il donna sa démission en 1839 et mourut à Tongre-Notre-Dame, le 25 mars 1840.
- Ignace-Joseph Dutrieux, né à Taintegnies le 22 décembre 1794, fut ordonné prêtre à Malines le 26 juillet 1725. Il devint curé de Neufmaison en 1839. Démissionnaire en 1871, il se retira à la maison des Anciens Prêtres à Tournai, c'est là qu'il mourut le 23 juillet 1878.
- Firmin Diericx, qui lui succéda, fut transféré à Cherq en 1876.
- Vincent-Henri-Joseph Decastiaux, né à Soignies le 8 août 1840, devint curé de Neufmaison en 1876, il décéda le 18 décembre 1891.
- Louis Gueluy, son successeur, devint curé de Blicquy en 1898.
- Robert-Léon-Henri Delacroix, né à Molembaix le 19 mai 1854, le remplaça de 1898 à 1908.
- Edouard-Paul-Joseph Gossez, né à Ghlin le 12 avril 1865, reçut le sacerdoce le 1er septembre 1889. Il fut professeur au séminaire de Bonne-Espérance (1889-1890), vicaire à Franes-lez-Gosselies (1890-1894) et à Strépy-Bracquegnies (1894-1907), curé à Mont-Sainte-Geneviève (1907-1908), puis à Neufmaison. Il démissionna en 1923 et décéda à Everbecq-Sainte-Marie, le 2 avril 1928.
- Joseph-Julien Penninckx, né à Petit-Enghien, le 25 avril 1881, fut ordonné prêtre le 9 juin 1906. Il fut professeur à leuze (1906-1913), vicaire à Marchienne (Docherie) de 1913 à 1917, à Dampremy (1917-1921), à Blandain (1921-1924), curé à Neufmaison (1924-1929) et à Givry depuis 1929.
- François Gerritsen, né à Zevenaere (Hollande) en 1876, ordonné prêtre en 1907. Il fut notamment vicaire à Marchienne (Docherie) en 1923 et à Frasnes-les-Gosselies (1923-1929), il devint curé de Neufmaison en 1929.
Abbé O. Bériot, professeur à l'institut Saint Léonard à Thuin et sergent de l'armée Belge en campagne.
Né à Neufmaison le 13 mai 1908, c'est à l'Hôpital militaire de Bruxelles qu'il décède le 27 avril 1940.
Neuvaine de Saint Charalampe
Saint Charalampe de Magnésie
Neufmaison était surtout célèbre par le culte de Saint Charalampe, invoqué contre la peste et les maladies contagieuses. Seulement, la croyance populaire a quelque peu déformé les attributions de ce saint dans lequel on voit avant tout un protecteur des cultivateurs et surtout de leur bétail. Il est d'ailleurs représenté debout, ayant à ses pieds un jeune bœuf couché.
Chaque année, le premier dimanche du carême, commence la neuvaine de Saint-Charalampe.
Le premier jour est celui qui a été fixé par le pape Innocent XI pour la célébration de la fête de Saint Charalampe à Wadelincourt. Pendant cette neuvaine, on voit arriver en grand nombre, tour à tour, les habitants de la commune en faveur desquels la messe de Saint-Charalampe est dite chaque jour.
Document de la paroisse en mars 1936
Processions
Precession à Neufmaison, derrière la ferme Masure.
Les cloches
Petite
Je m'appelle Marie-Hélène, parrain monsieur Florent Mauroy, fermier à Neufmaison, marraine madame Lenclud, née Marie-Hélène Destrain, fermière à Neufmaison. Hubert Drouot et Bastien, fondeurs, 1821.
Moyenne
D.O.M.
Mon nom est Marie-Martine. Refondue en 1847 aux frais de la fabrique de l'Eglise de Neufmaison.
Joseph Drouot, fondeur à Maisoncelle, Haute-Marne.
(Refonte de la cloche en raccord avec les deux autres).
Grosse
Du côté nord, je m'appelle Mélanie-Félicienne-Pauline. J'ai eu pour parrain, M. Félicien Hardy et pour marraine, Mlle Mélanie Lenclud.
Du côté sud, j'ai été refondue en 1897 par souscription volontaires recueillies dans la paroisse de Neufmaison. Messieurs Hardy Félicien, parrain, Lenclud François, président de fabrique, Gueluy Louis, Curé de la paroisse, Bériot Théophile, bourgmestre, Gosselin Léopold, trésorier de fabrique, Burelle César, conseiller, Dutoit Emile, curé de Wasmuel, Bériot Auguste, clerc laïc et Dames : Lenclud Mélanie, marraine, la comtesse de Lannoy, Chevalier Adolphine, Carlier Justine, Gueluy Catherine, Pratte Pauline, Gosselin Augustine, Pratte Florine, Gosselin Antoinette, Gérad Marie, Dutoit Adélaïde, veuve Dutoit, mes principaux bienfaiteurs. Hommage de reconnaissance.
Fonderies de F. et A. Causard à Tellin, Belgique et à Colmard, Alsace.
Sirault Neufmaison
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